Samedi 8 décembre : journée de repos et fête de la Legua

Après notre soirée d’hier, nous méritons bien une grasse matinée. Lever midi donc ! En plus, Saint Nicolas (alias Mano la belge et Perrine l’alsacienne) nous a préparé le petit déjeuner et nous a amené des petits cadeaux (bonbons, sucettes, gâteaux et pots de nutella). Un vrai régal, merci les filles ! Je décide de passer l’après-midi tranquillement à la maison, car mes prochains week-ends seront tous chargés donc j’ai envie de me poser un peu. J’en profite pour trier mes photos, écrire quelques articles pour mon blog (et oui) et aussi lire mes guides et planifier mes voyages, car pour voyager au Chili en janvier / février, il vaut mieux réserver à l’avance… Dans l’après-midi, une collègue de Perrine l’appelle pour lui proposer de venir à la fête de sa población, le soir vers 20h. Comme nous n’avions rien de prévu nous acceptons avec plaisir ! Sa collègue vient nous chercher en voiture à la sortie du métro (nous avons aussi emmené Mano et Mathilde avec nous), et nous fait d’abord visiter sa poblacion : la Legua. Il s’agit d’une des poblacion les plus anciennes de Santiago et elle se divise en trois parties : la Lenga Vieja, la partie la plus ancienne, la Lenga Nueva, et la Lenga Emergencia. La Legua Emergencia est constituée de minuscules maisons qui avaient été construites à la hâte par le gouvernement pour accueillir de façon temporaire la population de villages chiliens inondés par des crues. Mais les populations accueillies n’ont jamais été relogées et cette partie de la poblacion est maintenant réputée pour être le centre du trafic de drogue de Santiago. Notre hôte nous montre les impacts de balles dans les murs… Du côté de la Lenga Vieja et de la Lenga Nueva, les maisons sont beaucoup plus grandes et espacées, et il y a beaucoup de peintures murales. Ces parties de la poblacion sont célèbres pour leur importante protestation populaire, fortement réprimée par l’armée, pendant la dictature de Pinochet. La fête se déroule sur une grande place où nous écoutons plusieurs groupes : sol y lluvia, un groupe très populaire au Chili, et aussi du rap chilien (!!!). Ici, le sentiment d’appartenance à la poblacion est plus marqué qu’à Recoleta et les gens sont fiers de nous raconter l’histoire de « leur » poblacion. C’est une belle fête et nous rentrons donc encore une fois à deux heures du matin…