Vendredi 23 mai : Cette fois, c'est vraiment fini

Apres m'etre "despedie" de Contigo, c'est aujourd'hui au tour de la bibliotheque. Ce matin, je fais l'evaluation generale de mon volontariat avec Daniela, puis l'evaluation de mon travail a la bibliotheque avec Marie Lu. Celle-ci est tres contente de moi (venant d'une chilienne, le contraire eut ete etonnant) et l'evaluation est vraiment interessante car elle nous donne l'occasion d'echanger nos visions sur la bibliotheque, ses points forts et ce qu'il reste a ameliorer. Nous sommes en fait d'accord sur beaucoup de points ! Je vais ensuite travailler a la bibliotheque comme d'habitude, mais a 5 heures, surprise, Marie Lu et les autres volontaires ont organise pour moi un petit gouter avec les enfants de la bibliotheque. Ceux-ci me remercient par des petits mots, tres touchants, et j'ai droit a un petit cadeau de la part de Marie Lu. C'est vraiment une belle facon pour moi de terminer mon volontariat et je suis assez emue...

Cet article est le dernier de mon blog "Chili" puisque demain ma soeur Claire-Marie arrive a Santiago. Nous allons rester ici quelques jours pour visiter la ville et mardi, nous partons pour un voyage d'un mois dans le nord du Chili, le sud du Perou et la Bolivie. En route, nous recupererons mon amie Cecilia, son petit ami et mon ami Guillaume: Cecilia et Max arriveront d'Amsterdam et Guillaume de Nouvelle-Zelande. Retrouvailles improbables au bout du monde ! Je ne donnerai donc pas beaucoup de nouvelles ce prochain mois, mais j'ai hate de tous vous retrouver a mon retour en France, vers le 22 juin. Je vous montrerai alors les photos du voyage ! Au revoir et a bientot....

Jeudi 22 mai : La pluie a Santiago

Pour la premiere fois depuis mon arrivee au Chili, il pleut a Santiago ! Il y a deja eu quelques averses depuis le debut de la semaine, mais la grosse tempete est annoncee pour aujourd'hui. Pour nous, c'est vraiment etrange de voir Santiago sous la pluie, cela rappelle un peu Paris... Mais le bon cote des choses est que la pluie dissout le nuage de pollution qui recouvre Santiago pendant l'hiver et pour la premiere fois depuis de nombreuses semaines, nous voyons la Cordillere des Andes. Celle-ci est maintenant recouverte de neige et quand il y a des eclaircies, la vue sur les montagnes est vraiment magnifique !

A Santiago, la pluie est synonime de catastrophe. Curieusement, il n'y a pas de bouches d'egout, ce qui fait que les rues sont completement innondees. Beaucoup d'enfants ne vont donc pas a l'ecole. De plus, les stations d'epuration d'eau sont debordees par les flots de boue qui arrivent de la Cordillere des Andes et n'arrivent plus a suivre. Ce soir, ils ont donc coupe l'eau dans 8 des communes de la ville, dont Recoleta (evidemment, l'eau est coupee dans les communes les plus pauvres...). Ils doivent la retablir demain soir s'il s'arrete de pleuvoir d'ici la mais les voisins nous ont dit que l'eau serait alors sale et qu'il faudrait la faire bouillir avant de la boire ! En attendant, nous avons pris notre douche chez Martin, qui nous avait invite a diner chez lui ce soir, et avons fait des reserves d'eau potable !

Mercredi 21 mai : Bataille d'Iquique

Aujourd'hui est un jour ferie au Chili, en l'honneur des heros de la marine chilienne. Chose un peu curieuse pour nous, le 21 mai correspond en fait a une defaite navale du Chili, lors de la Guerre du Pacifique contre le Perou et la Bolivie. En fait, ce jour a ete choisi car beaucoup de chiliens ont peri au cours de cette bataille.

N'ayant pas a travailler, nous avons consacre la journee a preparer une petite surprise pour Alex et Severine. En effet, comme ceux-ci partent les derniers, aucun de nous ne sera la pour leur despedida et nous leur avons donc fait une despedida en avance ! Nous leur avons fabrique un mobile, avec des photos du Chili, pour qu'ils ne nous oublient pas, et prepare un diner crepes !

Mardi 20 mai : Départ de Contigo

Demain étant férié, aujourd'hui était mon dernier jour à Contigo. En effet, je voulais consacrer mes deux dernieres journées de volontariat (jeudi et vendredi) a la bibliotheque. Ce matin, nous avons eu une reunion avec le "directorio" de Contigo, qui est un peu comme un conseil d'administration. En effet, j'avais demandé a rencontrer les directeurs de Contigo avant de partir, pour connaitre leur vision "d'en haut". Nous avons beaucoup parle de nous (Aude et Martin etaient la aussi) et ils nous ont parlé de la facon dont ils conciliaient leur vie professionelle prenante (ils ont tous des postes assez importants), leur vie de famille (l'un d'eux a 11 enfants) et leur action sociale. J'ai ensuite fait le bilan de mon volontariat avec Raul, qui m'a redit a quel point il etait content de mon travail, qui allait etre tres utile a la Fondation. Mon dernier apres-midi a Contigo etait tres vite car j'avais beaucoup de petites choses a finir et j'ai ensuite enchainé sur ma soirée de despedida, que j'avais organisé dans un bar avec l'aide d'un de mes collegues de Contigo.

La soirée a été tres réussie (nous sommes rentrés a 4h du matin apres avoir beaucoup dansé) et j'étais vraiment contente car il y avait a la fois mes collegues de Contigo, venus nombreux, les volontaires chiliens que j'avais rencontré a la bibliotheque et bien sur les autres volontaires francais et belges, donc une vingtaine de personnes en tout. Et j'ai meme recu un petit cadeau de Contigo...

Lundi 19 mai : La Boheme

Pour son anniversaire, nous avons offert a Martin un billet pour aller voir l'Opéra "La Boheme" qui passe en ce moment au Teatro Municipal de Santiago (l'équivalent de l'Opéra de Paris en beaucoup plus petit). Pauline et moi l'avons accompagne. Nous avions acheté des places avec une visibilité réduite mais nous avons pu changer après le 1er acte car la salle était a moitie vide. Du coup, nous avons vraiment bien profite du spectacle. C'était assez bizarre de voir un opéra italien classique à Santiago, mais c'était aussi une bonne expérience. A l'entracte, nous sommes descendus pour voir les instruments de l'orchestre et un des violonistes, nous ayant entendu parler français, nous a interpellé. Il s'agit d'un jeune français qui joue dans l'orchestre depuis 3 mois. Il nous a dit que nous étions les premiers français qu'il rencontrait depuis son arrivée au Chili et il était tellement content de pouvoir parler français qu'il nous a invite au restaurant après le concert. Il nous a raconté sa vie de musicien et nous avons passe une très bonne soirée avec lui...

Samedi 17 mai: Anniversaire Martin

Après une journée consacrée aux derniers petits achats de souvenirs à ramener en France, nous sommes allés à l'anniversaire de Martin qui fête aujourd'hui ses 23 ans. Il rejoint donc le "club" que nous formions déjà avec Aude, vive la "Contigo Dream Team" et joyeux anniversaire à Martin...


La soirée chez lui fut très réussie, avec un bon mélange de français, de chiliens et d'américains...

Vendredi 16 mai : Manuels terminés

Aujourd'hui, j'ai officiellement terminé les 4 manuels les plus importants pour Contigo et ils sont partis à l'impression + reliure. Je suis contente de pouvoir voir ces manuels imprimés avant mon départ ! Il me reste d'autres petites choses à terminer à Contigo, mais le gros de mon travail est désormais terminé. La semaine prochaine sera donc principalement consacrée aux réunions d'évaluation de mes missions (que je dois préparer d'ici là) et à finir deux ou trois petites choses pour Contigo et pour la bibliothèque. La gestion de mon temps de mission aura été plutôt réussie...

Jeudi 15 mai : Préparation de ma despedida

Et oui, il ne me reste plus qu'une semaine de travail au Chili, et en plus, la semaine prochaine, le mercredi est férié. Comme il est d'usage, je me dois de fêter mon départ par une fête de "despedida", pour remercier tous ceux que j'ai rencontré au Chili. J'ai donc décidé d'organiser une soirée dans un bar avec les gens de Contigo et les autres volontaires et puisque le mercredi est férié, je vais faire ça le mardi soir. En effet, Claire-Marie arrive à Santiago le samedi à 7h du matin, donc ça ne m'arrangeais pas trop de faire quelque chose le vendredi soir. De plus, faire quelque chose dans un bar permettra de changer un peu des désormais habituelles soirées à la maison.

J'ai donc préparé une petite invitation pour les employés de Contigo, disant que je leur confirmerai le bar un peu plus tard. Voyant cela, chacun s'est mis à la recherche du bar adéquat et plusieurs sont venus me parler en privé pour savoir si j'avais déjà des idées, si je connaissais tel ou tel bar, etc... En tous cas, ils se sont tous investi dans le choix d'un bar et deux des jeunes sont même allés en reconnaissance dans un bar pour moi, puis se sont occupés de réserver un espace privé dans ce bar. Cela m'a fait plaisir de les voir tous participer comme ça et ils ont eu l'air de beaucoup apprécier l'idée. Il est vrai qu'il n'est pas toujours très pratique pour eux d'aller à Recoleta et un bar dans le centre est plus facile d'accès. J'espère que beaucoup pourront venir !

Mercredi 14 mai: la Señora Sandra

Aujourd'hui, un des problèmes de la maison a été résolu. Il s'agissait du problème de notre femme de ménage (et oui, les volontaires aussi peuvent avoir une femme de ménage !). En effet, celle-ci vient faire le ménage le vendredi matin et il n'y a en général personne dans la maison. Elle a l'habitude de ranger tout ce qui traine et de déplacer les choses, ce qui fait qu'ensuite, nous cherchons tout. Il y a 15 jours, la situation avait dégénéré car elle avait déplacé les affaires que Manoelle était en train de préparer pour son retour en France. Celle-ci était alors allée chez elle à plusieurs reprises pour lui demander où était telle ou telle chose, tant et si bien que Sandra avait décidé de ne plus venir chez nous car elle se sentait accusée de vol par nous. Nous étions assez embêtées car cela faisait longtemps que Sandra travaillait ici. Nous avons finalement écrit une lettre pour expliquer ce qui c'était passé et exprimer notre souhait que Sandra revienne. Daniela a servi de médiateur car c'est elle qui s'occupe officiellement d'engager Sandra et apparemment celle-ci a accepté de revenir...

Cette petite "crise" est une bonne illustration des malentendus que peuvent générer les différences culturelles. Pour nous, il était normal de demander directement à Sandra si elle avait vu telle ou telle chose sachant qu'il n'y avait qu'elle qui pouvait l'avoir bougée, mais pour Sandra, s'adresser à elle aussi directement revenait à l'accuser de vol ! Les chiliens sont en effet les spécialistes pour dire les choses de façon très détournée et surtout ne jamais dire les choses directement !

Mardi 13 mai: Reunion avec Daniela

Aujourd'hui, nous avions une réunion de tous les volontaires avec Daniela, la responsable des volontaires de Fondacio Chili. Celle-ci, nouvelle depuis cette année, a été très peu présente pour nous depuis le début de notre volontariat et il est apparu dans des échanges de mails avec elle qu'il y avait un certain malaise à ce sujet. Elle a donc proposé une réunion pour parler de tout cela de vive voix. Cette réunion a été l'occasion pour nous de "déballer" beaucoup de choses (peut-être un peu trop d'un coup d'ailleurs) mais je crois que c'est bien que ces choses aient été dites, surtout pour les volontaires suivants !

Le point le plus important était sans doute que nous manquons de suivi de la part de Fondacio Chili dans nos missions. En effet, nous parlons beaucoup de nos missions entre nous, nous envoyons une fiche de suivi mensuelle à Fondacio Paris, mais rien n'est fait avec Fondacio Chili ! Avoir un suivi régulier avec un chilien qui connait les projets mais a une vision extérieure aux projets serait pourtant un grand plus et c'est dommage que Daniela, qui est employée par Fondacio en tant que "responsable des volontaires", ne remplisse pas du tout ce rôle. Nous avons donc suggéré de mettre en place des réunions de suivi régulières avec elle.

La réunion a été très productive dans le sens où nous avons dit beaucoup de choses et fait beaucoup de suggestions, mais il reste à voir lesquelles seront vraiment mises en place et dans quelle mesure leur mise en place améliorera la situation.

Le volontariat est décidément beaucoup plus compliqué et riche que la vision que j'en avais avant de venir au Chili et les thèmes de "définition des besoins locaux" et de "suivi des missions" m'apparaissent désormais comme des thèmes clés et pas faciles à gérer. Il faut trouver le bon équilibre entre l'action et l'avancement des projets d'une part et la remise en cause et l'analyse d'autre part.

Lundi 12 mai: Dernière ligne droite à Contigo

Ce matin, Raul est au bureau et est plus en forme que la semaine dernière où il avait été absent 2 jours parce qu'il était malade. J'en profite pour faire le point avec lui sur ce qu'il attend que je finisse avant de partir et ce que je laisserai inachevé. Nous passons donc en revue les différents manuels et je constate avec plaisir qu'il a bien avancé pendant son absence. J'aurai donc pas mal de travail cette semaine et aurai normalement fini tout ce qui peut être fini en partant. En effet, certains éléments ne sont pas encore mis en place et donc cela ne sert pour l'instant à rien d'écrire les manuels correspondants. Je suis contente d'avoir des choses à faire pour ces deux dernières semaines de travail et je suis donc beaucoup plus motivée que la semaine dernière...

Week-end du 10-11 mai : Encore un week-end à Recoleta…

Avec l’arrivée de l’hiver, nous avons surtout envie de rester bien au chaud à la maison et de dormir… Nous avions donc prévu un week-end plutôt tranquille. Le samedi matin nous sommes allées faire un peu de shopping au « Mall », une véritable institution ici au Chili : il y avait plein de monde ! On se croirait vraiment aux Etats-Unis et c’est assez déroutant de voir les gens de la población se précipiter dans ce temple de la consommation. Entre les différentes promotions spéciales et les possibilités d’achat à crédit, tout est fait pour que les gens consomment. Cela marche d’ailleurs assez bien puisque nous repartons avec plein de vêtements de marque, beaucoup moins chers qu’en France ! Et en ressortant du Mall avec tous nos sacs, nous nous retrouvons au milieu des petites maisons aux toits de tôle ondulée de la población : les contrastes chiliens me surprennent toujours autant… Le reste du week-end passe rapidement entre ménage, lessives, préparation des repas et bien sûr, discussions entre nous dans la maison des volontaires que nous avons rebaptisée « maison de la parole ». Comme le week-end dernier, nous terminons le week-end par une soirée film avec Alex et Séverine. J'ai bien fait de mettre des films sur mon disque dur avant de venir au Chili !

Vendredi 9 mai : Un grand jeu à la bibliothèque

Pour aujourd’hui, nous avions organisé un grand jeu « scout » pour les enfants de la bibliothèque. Une première pour moi qui n’ait fait ni scout ni colonies de vacances… Nous avions préparé le jeu mercredi soir, selon le principe suivant : les enfants sont sur une île déserte et doivent récupérer les morceaux d’une carte indiquant la cachette d’un trésor. Pour récupérer les morceaux de la carte, ils doivent réussir les épreuves que nous leur proposons. Nous avions donc préparé les épreuves : course en sac, course d’obstacle, nœud humain, chamboule tout et autres jeux d’adresse étaient au programme. L’idée était que les enfants gagnent l’épreuve en tant qu’équipe et non de façon individuelle et nous avions fait deux équipes. Pauline avait préparé la carte représentant Fondacio, l’avait découpé en petits morceaux et avait dissimulé le trésor (un sac de bonbons). Comme les enfants sont toujours très agités et assez violents entre eux, nous avons dû en exclure plusieurs au cours du jeu, mais au final le jeu s’est très bien passé, les enfants ont réussi à gagner leurs bouts de carte au fur et à mesure des épreuves, à la reconstituer et même à trouver le trésor ! Ils ont l’air de s’être bien amusés et nous devrions réorganiser un jeu similaire dans 15 jours, pour mon dernier après-midi à la bibliothèque…

Jeudi 8 mai : ici nous travaillons

Le 8 mai n'est bien évidemment pas férié ici au Chili et nous partons donc tous travailler comme d'habitude, en pensant à nos amis français qui ont eux un pont de 5 jours !! Le matraquage publicitaire autour de la Fête des Mères qui a ici lieu le 11 mai est une autre bonne raison de penser à nos familles en France. Il est vrai que depuis le départ de Mano, notre état d'esprit a un peu changé et nous pensons de plus en plus à notre retour en France. Chacune pense a son projet professionnel et nous discutons pas mal de ce sujet. Nous pensons aussi à l'organisation des vacances d'été que nous passerons toutes en France. Nous avons d'ailleurs prévu de nous retrouver une semaine à Taizé pour retrouver un peu l'esprit du Chili et surtout pour se revoir ! Bref, si nous cherchons bien sûr à profiter au maximum de notre expérience chilienne, les volontaires déjà rentrés et la vie qui nous attend en France à notre retour sont souvent dans nos pensées.

Mercredi 7 mai : Bibliothèque

Comme j'avais un peu de temps hier, j'ai entrepris de chercher des exercices de théâtre sur internet pour préparer l'atelier d'aujourd'hui. J'ai trouvé beaucoup de choses très intéressantes et cela m'a donné l'idée de compiler tout le matériel que j'avais trouvé et celui que nous avions déjà accumulé avant en un unique manuel que je laisserai à la bibliothèque à la fin de ma mission. Cela permettra de laisser une trace écrite de ce que nous avons fait, de donner des idées aux nouveaux volontaires et d'assurer une certaine continuité entre les volontaires... Je parle de cette idée aux autres volontaires de la bibliothèque et tout le monde est très enthousiaste, donc il ne me reste plus qu'à me mettre au travail !

Mardi 6 mai : Calme plat à Contigo

Déception assez importante à Contigo en ce retour de vacances : Raul n'a pas du tout avancé sur les manuels en mon absence, alors que celle-ci a duré quasiment 3 semaines (une semaine où j'étais malade puis deux semaines de vacances avec Jean-Baptiste). Comme il ne me reste que 3 semaines de travail avant la fin de ma mission, j'avais espéré me remettre au travail tout de suite à mon retour, afin d'avoir le temps de tout finir. Mais j'ai l'impression que Raul ne s'attend pas à ce que termine tous les manuels avant mon départ et il m'a dit qu'il reviendrait vers moi d'ici la fin de la semaine... :-( En attendant, je ne suis pas très occupée à Contigo et me rabats sur mon blog, la préparation de mon voyage au Pérou et la préparation des activités de la bibliothèque.

Lundi 5 mai : Des américains à Santiago

Aujourd'hui, Raul donne une conférence à des étudiants américains de MBA en visite au Chili et en Argentine. En tant que volontaires, nous assistons aussi à la conférence et c'est très intéréssant pour nous d'écouter une présentation préparée pour des gens qui ne connaissent ni le Chili ni le micro-crédit. Raul commence par une présentation plutôt théorique des "non profit organizations" (organisations à but non lucratif) et du concept de "base of the pyramid", c'est à dire la partie de la population mondiale qui gagne moins de US $ 3000 par an. Il explique que si l'on développe des produits adaptés à ses besoins, cette partie de la population peut se révéler une source importante de consommateurs et permettre un "business" lucratif, alliant mécanismes de marché et développement social. C'est par exemple le cas du micro-crédit. La présentation est assez théorique mais plutôt claire et bien faite et c'est intéréssant pour nous de comparer notre vécu quotidien à Contigo avec le modèle macro-économique qu'il y a derrière le micro-crédit.

Week-end du 3-4 mai : Recoleta

Après ces deux semaines bien remplies avec J-B, je suis contente de pouvoir me "poser" un peu à la maison. La matinée du samedi est consacrée à un grand brunch sur notre terrasse: une première ! En effet, les filles sont parties passer la journée au parc national de La Campana et je suis donc seule avec J-B. J-B prend son taxi vers 13h30 et le reste du week-end passe rapidement entre les lessives, le rangement et ménage de ma chambre et la prise de connaissance de tous mes mails. Le dimanche soir, nous improvisons une petite soirée films à la maison avec Alex et Séverine. Je suis finalement bien reposée pour le retour au bureau demain matin et J-B est bien rentré en France, lui aussi très content de son séjour chilien.

Vendredi 2 mai : Dernière journée de J-B au Chili

Pour la dernière journée complète de J-B à Santiago, nous visitons les quelques endroits de Santiago que nous n’avions pas eu le temps de faire avant de partir à l’Ile de Pâques : le musée d’art pré-colombien et la colline de San Cristobal, pour le coucher du soleil…

Jeudi 1er mai : Retour à Santiago

Ce matin, nous profitons une dernière fois du petit jardin tropical de notre « residencial » pour prendre notre petit déjeuner dehors et nous partons ensuite pour l’aéroport. Notre avion pour Santiago arrive en fait de Tahiti et du coup, notre avion est plein de français !!

Avec le décalage horaire, nous arrivons en fin d’après-midi à Santiago et nous retrouvons la petite « casa de los voluntarios » pleine de monde : Aude, son frère et sa sœur qui sont rentrés de leur voyage dans le Nord et Alex, Séverine, Pauline, Claire et Michel qui sont venus nous rendre une petite visite… Comme nous avons tous faim et que tous les magasins sont fermés en ce 1^er mai, les garçons se mettent aux fourneaux et nous improvisent un petit dîner. Un retour à Santiago très sympathique qui nous fait oublier la nostalgie d’avoir quitté l’Ile de Pâques !

Mercredi 30 avril : Dernière journée à l’Ile de Pâques

Ce matin, nous avons prévu une matinée shopping pour ramener quelques souvenirs de l’Ile de Pâques. Nous nous rendons donc au marché artisanal et faisons le tour des différentes boutiques de la ville. Tous les vendeurs proposent quasiment les mêmes Moais en pierre volcanique, mais nous arrivons quand même à trouver quelques sculptures en bois un peu plus originales… Nous en profitons aussi pour visiter l’Eglise qui abrite de très belles sculptures en bois.

Pour notre dernière après-midi à l’Ile de Pâques, J-B et moi décidons de louer un scooter et de retourner voir les sites qui nous avaient le plus plu.

Nous retournons donc au volcan Rano Raraku, au site de Tongariki, à la plage d’Anakena et enfin au volcan Puna Pau pour le coucher du soleil.

Nous admirons aussi encore une fois le ciel étoilé qui est particulièrement clair à l’Ile de Pâques : on y voit quasiment autant d’étoiles que dans le Norte Chico du Chili et nous terminons cette dernière journée par un bon restaurant de poisson : nous nous serons régalés de poisson ici !

Mardi 29 avril : A pied et à cheval

Ayant rendu notre petit 4*4 hier soir, nous ne sommes aujourd’hui plus motorisés et nous rendons donc à pied au musée de l’Ile, très intéressant. Nous y trouvons des réponses à beaucoup de questions que nous nous posons depuis notre arrivée sur l’Ile, notamment sur la construction, le transport et la signification des Moais.

Nous nous rendons ensuite au site de Tahai, le plus proche de la ville. Il y a là deux Moais isolés, donc un avec ses yeux de corail blanc, et un alignement de 5 autres Moais. C’est un très joli site et soleil et ciel bleu sont de la partie, ce qui ne gâche rien.

L’après-midi, notre hôtesse Janet a réservé pour nous une excursion à cheval. Nous repassons par le site de Ahu Akivi puis partons à l’ascension du volcan Terevaka. Malheureusement, là haut c’est la tempête et la vue sur l’Ile est donc limitée… Mais c’est quand même une ballade agréable qui nous donne l’occasion de bien discuter avec notre guide.

Lundi 28 avril : Grand tour de l’Ile

Comme nous avons loué notre petit 4*4 pour 2 jours, nous partons ce matin pour le grand tour de l’Ile et d’autres sites de Moaïs. Nous commençons par quelques sites de la côte sud de l’Ile qui n’ont pas été restaurés. En fait, la civilisation des Moaïs a connu son apogée vers 1300 – 1400 et vers 1600, les ressources naturelles se raréfiant sur l’Ile, les différents clans sont entrés en guerre et ont abattu tous les Moaïs. Dans les premiers sites que nous voyons, les Moais sont face contre terre et nous mesurons ainsi le travail de restauration effectué dans les autres sites.

Mais les sites ne sont pas le seul intérêt de l’Ile ! La côte aussi est vraiment très belle et nous croisons de nombreux troupeaux de chevaux sauvages.

Nous continuons notre tour de l’Ile par le volcan Rano Raraku, qui est en fait la carrière où étaient fabriqués les Moaïs. Il y a là plus de 300 Moaïs qui n’ont jamais été acheminés jusqu’à leur destination finale. C’est le site le plus impressionnant de l’Ile !

Nous allons ensuite voir le site de Tongariki et ses 15 Moais, le plus grand nombre de Moais alignés sur une même plateforme (ou « ahu » en Rapa Nui). Ce site est lui aussi très impressionnant.

Pour changer un peu des Moais, nous faisons un rapide arrêt au site de Papa Vaka, qui abrite divers pétroglyphes, puis à la plage d’Ovahe, célèbre pour son sable rose et ses falaises rouges.

Enfin, nous allons admirer le coucher du soleil à la plage d’Anakena, où nous retrouvons des Moaïs, qui ont quasiment tous leur chapeaux. Historiquement, il s’agit d’un site important car c’est là qu’ont débarqué les premiers habitants de l’Ile.

Dimanche 27 avril : Messe et excursion

Levés de bon matin, nous allons écouter la traditionnelle messe du dimanche matin et ses chants polynésiens typiques. Nous ne sommes pas beaucoup de touristes…

Ensuite, nous cherchons un moyen de locomotion pour partir à la découverte des différents sites de l’Ile. Partis pour louer un vélo, nous repartons finalement avec un 4*4 car la femme de l’agence nous explique que tous les chemins sont inondés (cela fait une semaine qu’il pleut) et comme ce sont des chemins de terre, cela risque d’être difficile en vélo. Nous sommes finalement bien contents de ce choix et nous découvrons de nombreux sites en une après-midi.

Tout d’abord Vinapu et ses constructions de pierre qui rappellent celles du Macchu Picchu au Pérou (apparemment une simple coïncidence car il n'y avait pas de contacts entre les deux civilisations).

Ensuite, le volcan Puna Pau, qui est le site où étaient fabriqués les chapeaux des Moais, dans une pierre volcanique rouge qui n’est présente qu’à cet endroit de l’Ile.

Nous continuons par le site de Ahu Akivi, le premier alignement de Moaïs que nous voyons sur l’Ile. D’après la tradition orale de l’Ile, il s’agit des sept messagers qui étaient venus en reconnaissance des îles de Polynésie. Ils sont assez particuliers car ce sont les seuls Moaïs qui ne sont pas au bord de l’eau et qui regardent vers la mer.

Enfin, nous allons visiter les Caves « Dos Ventanas » (les Caves des Deux Fenêtres). C’est une petite grotte qui débouche sur deux trous dans la falaise et la vue sur la mer est imprenable. Les vagues ici sont vraiment grosses et leur contemplation est un moment un peu magique pour nous.

Samedi 26 avril : Arrivée à l’Ile de Pâques

Au départ de Santiago, un spectacle assez incroyable s’offre à nous : la Cordillère des Andes qui dépasse d’une mer de nuages…

A l’arrivée sur l’Ile de Pâques, la femme chez qui nous allons loger nous accueille avec les traditionnels colliers de fleurs et nous emmène chez elle. Nous allons ensuite déjeuner en ville et l’ambiance n’est pas sans me rappeler celle de Bali : petites rues en terre, végétation exubérante et ambiance tropicale.

Nous consacrons l’après-midi à la visite du site d’Orongo, situé au bord du cratère du volcan Rano Kau. Le cratère est impressionnant par sa taille et là-haut, le vent souffle très fort.

Le site d’Orongo est un ancien site utilisé pour les cérémonies de l’homme oiseau, une tradition de l’Ile de Pâques développée entre 1600 et l’arrivée des colons, vers 1800. Les représentants des différents clans de l’Ile étaient en compétition pour récupérer le premier œuf pondu par un certain type d’oiseau migrateur et le premier à y arriver donnait à son clan le droit de gouverner l’Ile pendant un an. Le site est situé entre le cratère du volcan et une falaise vertigineuse et il consiste en des maisons de pierre qui accueillaient les habitants de l’Ile pendant la durée de la compétition (un mois environ). Nous trouvons l’endroit vraiment unique !

En redescendant à pied du volcan, nous passons par une grotte qui abrite des peintures datant de l'époque des compétitions : elles représentent bien évidemment les oiseaux dont il fallait récupérer les œufs.